lundi 29 août 2016

Jocelyne était sur la ligne d'arrivée

Jocelyne était même au départ.  
Une première que d'avoir Jojo avec moi le matin au départ d'une course.


Quand je vous dis que Jo  est plus en forme que jamais, YES !



Cette course fut très différente de mes 5 premiers marathons

Différente cette course car je voulais la faire pour le fun !!!!  Drôle à dire de faire un marathon pour le fun ! (J’aime ça écrire ça « un marathon pour le fun !!! », ça fait moins sérieux, relaxe. Run Happy comme dirait Marly ;-).

Effectivement, pas de pression, pas de chrono.  Profiter du décor et surtout de mes amis de course. J’ai toujours été seul dans mes courses, mais cette fois j’ai eu la chance d’être invité par Daniel Lequin, Chroniqueur à RDS.ca et Josée Prévost de la maison de la course.  Bon, disons qu’un peu d’humilité de ma part serait la bienvenue. À eux deux, ils cumulent plus de 100 marathons  mise à part les Ultras marathons que Josée a courus.

Gâté vous dites comme compagnons de course !

J'vous dis que le vieux mononcle écoutait attentivement  les conseils des sages !!!   En plus de leur expérience, j’ai eu la chance de faire cette course avec des gens super sympathiques et généreux.

Il fait savoir qu’entre coureurs, on qualifie souvent les gens plus forts et plus rapides que nous de «machine » pour se taquiner.  Mais Josée est une VRAI machine. Elle a déjà 7 marathons de fait cet été et celui-ci est un marathon relaxe pour préparer son marathon de Berlin dans 1 mois.

Aaaaah ! Josée,
Jolie bout de femme haute comme 4 1/2 pommes, inspirante  par son parcours de vie et motivante au max par son entrain et son sourire. Avec elle, l'abandon n'est pas une option.

Quand Josée court un marathon, elle prend le temps de s'arrêter pour prendre des photos quand le paysage est trop beau ou pour un graffiti qui l'inspire. Elle prend le temps d'admirer le parcours et s'arrête aussi pour aider les autres coureurs blessés ou pour  leur donner des conseils.
Et oui, c'est ça Josée.  Pis après, ben elle nous rattrape en quelques secondes comme si de rien ne s'était passé !!!  En plus, elle s'élance dans les côtés comme si de rien n’était.

        -  Allo Josée, ça monte, et ça monte pas mal à part ça. On ne peut pas te suivre!

        - "Pas de problème, je vous attend en haut !"  Nous lance-t-elle. Sacré Josée!  

Un plaisir de courir avec cette charmante femme qui plus est, nous a fait rire tout au long du trajet.

Le genre d'art urbain que Josée aime bien prendre 
le temps de photographié, et oui, durant la course !

Très beau marathon que je garderais dans mes meilleurs souvenirs.  J'ai appris à m'amuser, à courir sans musique (moi qui pars Ja-Mais sans mon ipod ) et à courir pas de montre. Oui je l'avoue je l'avais apporté dans mes valises, MAIS je l'ai pas porté durant la course. Avec mes deux nouveaux comparses de courses, on s'était entendu au départ qu’un objectif un peu en deçà de 4hre serait bien. Ben oui, Josée avait une montre, elle!  Mais je ne lui ai JAMAIS demandé notre rythme durant la course.  Elle nous a donc donné la cadence pour un marathon relaxe et tout en douceur.

J'adore cette photo, elle représente tout de notre marathon.
La cause, le calme, la beauté du trajet, les amis 
et Josée qui prend la photo en courant !

Personnellement, j'avais une revenche à prendre sur le Marathon de Québec.
L'an passé je me suis fait prendre à ne pas boire assez d'eau et à finir la course déshydraté sur ce parcours.  Avec comme conséquence que ce fût une très très dure et pénible fin de course que j'ai vécu sur les 10 derniers km.   Je voulais cette fois être capable d'apprécier cette dernière section sur le Boul. Champlain… si l'on peut apprécier le Boul. Champlain durant un marathon.  

J'avoue que la chaleur ne fût pas trop pire cette année.  Mais maudit qu'il est long à n'en plus finir ce boulevard.  12 km à perte de vue sur le bord du fleuve avant de finalement arriver dans le Vieux Québec pour le dernier 1,5 km.

Bon, je vous entends dire qu'un marathon c'est 42 km.  Que ce soit en ligne droit, en courbe ou en rond.  En effet, j'arrivais presque à apprécier le décor malgré la fatigue et à me réconcilier avec le Boulevard Champlain. Mais….

Je vous avais promis pas de sprint de la mort à la fin. Pas de fin endiablée. Une course relaxe qu’avait promis le monsieur.  Mais c'était ne pas connaître Josée la machine !   On avait bien une stratégie de course relaxe, mais Daniel a eu des raideurs aux jambes après 32 km environ, il nous dit de ne pas l'attendre car il allait ralentir pour ne pas se blesser.
Josée et moi continuons donc la course ensemble.  Josée me dit que lorsqu'elle court un marathon seul, elle s'amuse à accélérer et à compter le nombre de coureurs qu’elle repasse dans le dernier 10km, Généralement elle en dépasse plus d’une centaine !!!  J'avais encore de l'énergie et j'ai moi aussi tendance à finir fort.  Alors je lui dis : "OK, je te suis. Mais ne ralenti pas pour moi si je ralenti".

Et c'est reparti.  On augmente la cadencé à 5:15 min/km env.  Je me dis que le dernier 10km va finalement avoir plus d’action que prévu, mais aussi être plus pénible que prévu à essayer de suivre Josée, mais pas question de la lâcher. Peut-être parce que je suis  orgueilleux ou tenace, tête dur, fier ou simplement par défi, Il n’est pas question de me laisser distancer. Je reste donc coller à Elle le plus possible.

Partie en deuxième vitesse, on dépasse des coureurs à répétition. La très très grande majorité des coureurs ralentissent beaucoup vers la fin, et c'est bien normal.  Mais pas nous. Je vous ai dit que Josée montait les côtes comme une gazelle. Imaginer donc que je n'ai pas beaucoup  de loose pour ne pas perdre Josée. Alors pas question de la laisser me distancer en montant.  Je redouble d'ardeur et reste collé à elle.  Elle, elle trouve même le moyen  de chanter des bouts de refrains de chanson aux rythmes de la musique ambiante. Mais chanson ou pas, pas question de me laisser distancer.

Oh que je trouve les kilomètres long !  Encore 7km... 6....5. J’avoue que je ne suis pas certain que je vais me rendre à cette vitesse.  On roule vite pour une fin de course.  J'ignore ce à quoi pensaient les autres coureurs qui tentaient d'avancer péniblement pour terminer leur course,  de voir passer deux énergumènes comme des énervés :-)

Encore 4km..., 3km.  OUFFFF !
Il faut que la fin arrive.  De plus en plus dur de la suivre. Elle m'avouera plus tard qu'elle m'entendait être plus essoufflé à l'arrière d'elle et elle sentait que je m'accrochais.  Mais elle ne voulait pas ralentir.

2km… 1km… Enfin !  On voit la ligne d’arrivée au loin.    
On accélère encore plus sous l'effet des encouragements ( pu capable,  je veux finir !!! :-)
Je vois aussi mes fidèles supporteurs Sylvie et Jean qui sont là à quelques mètres de l'arrivée ! Et enfin on lève les bras avec un grand sourire !
On passe l'arche de l'arrivée. On a réussi !!!

Josée regarde sa montre et me lance :
«  3h56. Comme tu voulais,  un peu sous les 4 hres, 
    On a même fait le dernier kilomètre en 5:02 min/km ! »

Yes !!!!

Merci !

Oui, un bon marathon.  Un marathon qui m'a ramené sur terre.  Qui m'a rappelé que c'est long et difficile comme course.  Je suis un coureur de 3h50 ou 3h45 max.  Je pense que je vais me calmer le pompon et ne pas essayer de faire 3h30 à Toronto (3h30 et le chrono que j'ai besoin pour me qualifier pour Boston).  Trop rapide pour le vieux mononcle.  Mais j'ai retrouvé le goût que j'avais de faire des marathons pour le plaisir de courir.  Relaxe, peut-être avec un peu de musique.  Et pourquoi pas m'arrêter pour prendre des photos quand le paysage est trop beau!

Merci beaucoup Daniel pour ton invitation, et Josée pour toute sa générosité, autant envers
moi-même qu'envers tous les coureurs qui se retrouvent sur son chemin.

Daniel, toujours aussi gentleman, Josée une très très grande dame que j'ai eu la chance de connaitre  durant ce marathon.   J'ai été choyé de courir avec vous !


Quelques statistiques de ma course

6ieme marathon en 23 mois
481 /  1265 coureurs total.
56 / 130 pour la cat. 50-54 ans
401 / 936 hommes

Plaisir 100 %

Et toujours mes deux inconditionnels SUPER supporteurs
Jean  et ma p’tite sœur Sylvie XXX

my best beau'f ever