mardi 14 août 2018

Aller enfin jouer dans la cours des grands !

Le dernier défi venait de Daniel,  M. Marathon en personne.  Et quel beau défi que le MAD Marathon.  J’ai monté les côtes les plus longues de ma vie et souffert comme jamais je n’aurais pensé en les redescendant.  Mais j’ai vaincu le MAD Marathon et j’en suis revenu avec de super beau feeling.  Étais-je à peine revenu que le prochain défi se dessinait déjà sur Facebook.

Et  oui, la prochaine aventure vient de nul autre que l’inépuisable Josée Prévost (Maison de la Course).  Déjà que l’idée d’aller explorer des territoires inconnus, comme dirait Pat Godin, me trottait dans la tête depuis un certain temps. Voilà que Josée met sur FB qu’elle se cherche des partenaires de course pour aller faire le party à l’Ultra-Marathon 50 km de la Chute du Diable.  Déjà en lisant son message sur FB je me voyais bien sortir des courses de bitume et aller faire un p’tit tour de trail de 50km.  Occasion en or car j’espérais trouver quelqu’un un jour pour faire ce genre défi avec moi et qui de mieux pour me servir de mentor et me conseiller que Josée !!!!  IMPOSSIBLE de trouver mieux.

C'est quoi un Ultra-Marathon ?  Un Ultra-Marathon c'est par définition, toutes courses dont la distance est supérieure à 42,2 km.  Ca peut être 50km, 80, 100 ou 160km. Il n'y a aucune limite. Un organisateur de Marathon recherche généralement une course sur un circuit le plus plat possible, le plus rapide possible pour attirer les coureurs, avec des points de ravitaillements comme dans des courses de F1 où tu perds le moins de temps possible. Ou tu essaies de battre ton meilleur chrono et surveillant sans cesse ton pace de course.   
Par contre, un organisateur d'Ultra-Marathon cherche tout le contraire.  C'est une course qui se fait en sentier, dans les montagnes les plus à pics, avec les dénivelés les plus haut possible dans des sentiers rocailleux, racines, boue et tout le tralala techniques pour rendre la course la plus difficile possible.  Son niveau de difficulté est généralement son argument de publicité principal.  Si ça prend 4 heures environ pour faire 42km sur le bitume, calculer au moins 7hre ou plus pour faire la même distance en trail.

La première fois que j'ai lu un article sur un Ultra-Marathon de 160km, j'ai tout de suite su qu'un jour je voudrais essayer cela !  Mais bon, on ne se lance pas dans une course de 100km ou plus sans avant faire un peu ses devoirs.  Voilà donc pourquoi j'ai la goût d'essayer ce premier Ultra de 50km.  Voir comment c'est que de courir 7,  8 ou même 10 heures d'affilées dans des sentiers.  Se donner à fond et devoir aller au-delà de notre zone de confort au-delà de nos limites connues.  

Je vais donc prendre part à la course de 50 km de "La chute du Diable".
Magnifique sentier dans les montagnes qui se situe entre la réserve faunique de Mastigouche et le parc récréoforestier de Saint-Mathieu avec ses 1600 mètres de dénivelé positif. Des racines, des roches, des côtes, d’autres racines, d’autres roches, d'autres côtes... bref, énormément de plaisir ou de souffrance en perspective. Et oui, les coureurs confondent fréquemment les deux!


Cette course sera un peu comme un laboratoire pour moi.  Une première expérience d’ultra, une première expérience en trail. Ce n’est vraiment pas le même genre d’événement.  C’est même un peu l’anti-happening que peuvent être les gros marathons. De plus, étant de nature à courir le plus léger possible, sans gourde d'eau ou bidule à la mode.  Seul mon Ipod et mon bandeau m'accompagnent généralement dans mes courses.  En Ultra-marathon, il faut se plier à certaines règles car on est laissé beaucoup plus à nous même en forêt.  Il y a facilement 12 ou 15 points d'eau durant un marathon.  Pour un 50km, on est chanceux s'il y en a 4 ou 5.

Un sac d'hydratation ou ceinture de bouteilles d'eau sont donc obligatoires.  Bâtons de marche pour les côtes sifflet, couverture d’urgence sont recommandés.  Temps limite pour franchir les 50km, 11 heures,dont deux postes de ravitaillement servent de "cut off" à la course.  C'est à dire que l'on doit atteindre ces postes de ravitaillements avant une heure limite sinon on est disqualifié :-(

Pour essayer de vous illustrer la différence entre cette course et un marathon : un marathon c’est exactement comme partir à courir de St-Jérôme sur l’autoroute et de se rendre à Montréal sur le métropolitain. C’est exactement 42 kilomètres.  Un ultra-Marathon de 50km, c’est de partir de St-Jérôme et de se rendre à Longueuil….. mais en passant par la forêt et les montagnes !!!!

Est-ce que les petits bobos vont me forcer à sortir de la forêt en 4 roues (VTT) ?  C’est pas impossible.  Mais cette possibilité est la dernière sur ma liste…. Je dirais même à l’endos de la liste dans la section « En cas d’urgence seulement !!!! »  Blague à part, je pense bien pouvoir réussir cette course.  Pas vraiment le temps de m’entrainer adéquatement en trail pour ce nouveau défi mais j’ai le mental qui est assez en forme pour compenser.  Josée : Réserve moi une place pour ton party !

Mon mantra pour cette course : « On se revoit à la ligne d’arrivée ! »


Le corps a une limite,  mais pas l’esprit. Et oui, je cherche ma limite et  c’est un jeu de savoir  jusqu’où on peut aller.   Parce que la gloire réside dans le courage de prendre le départ, en sachant fort bien qu’un monstre nous guette,  tapi dans la foret. Et nous sommes comme des joueurs invétérés, accros non pas aux endorphines,   mais à l’incertitude quant à la fin de l’histoire.   
                     - Joan Roch (Ultra-ordinaire, journal d’un coureur)
  
Aller gang,  Have fun !