lundi 17 octobre 2016

Une marathon, c'est comme une boite de chocolat !

Un marathon c'est un peu comme la vie.  Des fois c'est magiques, le fun, mais des fois ca fesse, faut savoir continuer et serrer les dents!  

Relaxer pendant 42 km, que j'ai dis, mon œil ! Je n'ai jamais autant souffert durant une course,
Je ne ferais pas le décompte par kilomètre. On n'a déjà fait le tour du sujet. Mais j'ai payé le prix de l'orgueil du coureur.

Quelques minutes avant le départ...
....tout va encore très bien 

Je savais que mon entraînement n'était pas à point pour courir un marathon. Pourtant je pensais pouvoir suivre Josée. Et qui plus est, on s'enlignait pour essayer de battre ou de se rapprocher de notre PB. (PB = personal best/meilleur temps).  Je savais bien après seulement 2 ou 3 km que je ne tiendrais pas la cadence, ce n’était évidemment pas une bonne journée, on les sent venir ces courses-là, et comme je disais,  mon entraînement était à chi...

On est ready pour la cause !!!
Josée a bien senti que je n'étais pas aussi rapide en début de course.  Mais je lui ai dit que si je n'essayais pas, je ne saurais pas si j'étais capable.  Pis si je fatigue trop, et bien je ralentirai. Et elle, elle continuera sans m'attendre. c'était notre deal... Même si je me sentais pas fort en début de course, j’avais le goût d’essayer.

Tout allait bien pour la première moitié du parcours.  Même que je tirais Josée par moment. Je m’étais mis à suivre le lapin de 3h40 et tout était beau dans ma tête !
(Ben oui, je courais trop vite.)

Effectivement que je n'ai pas tenu le coup.  Au 21 ieme km je me suis mis à ralentir et Josée a continué.   De temps en temps je la voyais bien jeter un coup d'œil en arrière pour voir si je remontais, mais non, je perdais de plus en plus du terrain.

Le problème c'est que je n’ai pas seulement ralenti, j'ai complètement crashé au 23ieme km.  Plus aucune énergie.  Je rush en malade pour ne pas trop ralentir mais quand tu passes de 5'10''/km à 6'45''/km. C'est un peu comme rouler à 60km/hre sur l'autoroute. TOUT LE MONDE te dépasse et tu es incapable de t'accrocher à un coureur pour suivre un rythme pas pire,

Ma face de gars crevé au 26ieme env.
Si je prend le temps de prendre un selfie durant une course,
c’est parce que ca va mal en ta… 

Ok, ok que je me dis,  fuck le chrono, je devrais être pas loin du 4 hre pour ma course, ce n’est pas grave.  Je vais faire 3 ou 4 km tranquillement le temps que l'énergie remonte car je sais que je suis parti trop vite par orgueil et que je paie le prix présentement.  Mais 2 km plus tard ce n’est vraiment pas mieux.  Ca empire !

Je n'ai pourtant pas mal nulle part.  Pas de douleur qui me nuit, aucune crampe.  Pourtant je suis incapable d'avancer. Tout est dure et pénible.  Même si j'essaie de m'accrocher à un coureur, je fais 50 mètres et je suis incapable de le suivre.   Ce n’est pas drôle, vraiment pas drôle.  Je souffre à essayer d'avancer.

Au 25ieme km, je me mets à marcher pour trouver de l'énergie sinon ils vont m'enterrer sur le bord du parcours.....   Nouvel objectif, le seul qu'il me reste: Terminé la course coûte que coûte.   Le problème est que plus que tu cours moins vite, moins la fin arrive plus vite. ( mais plus ça fait longtemps que tu souffres, moins il t'en reste à faire:).

Mon seul mentra qu'il me reste dans les circonstances et qui tournait en boucle dans ma tête était : No matter how bad It is, How bad It gets, I'm gonna to make It !   

Passé le 30km. J'ai même eu des frissons, là j'ai compris que ça n'allait vraiment pas bien. L'énergie était déficiente de façon généralisée. De plus, mon rythme cardiaque avait de la difficulté à redescendre.  Je devais marcher à l'occasion car je me sentais comme dans un sprint même en trottinant....

En aucun moment l'abandon n'a effleuré mon esprit, rien de m’aurait empêché de continuer pour Jocelyne,  mais câline que j'ai souffert.  Dire qu'habituellement mes stratégies de course sont quand mêmes bonnes. A partir de la moitié de la course je me fais rarement dépasser.  C'est plutôt moi qui dépasse les autres qui commencent à ralentir parce qu'ils sont partis trop vite !!!  Et bien là c'était moi le clown qui faisait de la course/marche et qui était incapable de tenir le rythme.  On met alors son orgueil dans sa poche d'en arrière et on regarde en avant, loin en avant…  Mon dieu que les kilomètres étaient longs !  Ça n'en finissait plus de finir. Merci aux gens qui sont venus nous encourager. Non ça ne m'a pas permis d’aller plus vite, mais ça faisait du bien de voir des gens comprendre notre souffrance et de vouloir nous aider en nous criant des encouragements et en agitant leurs pancartes -:)

J'ai pensé à des personnes qui courent et que j'admire, ces personnes ont des blogs inspirants. Inspirant à lire mais aussi à se remémorer durant les courses lorsque l'on cherche de la motivation pour aller plus vite, ou pour ne pas s'arrêter.  J'ai bien pensé à Nathalie Bisson (blog le Pace du bonheur).  Comme ma course n'allait plus, et que je me disais que ça pourrait être mon dernier, j'ai pensé à Nathalie qui court pour le bonheur seulement.  J'ai fermé ma montre car le chrono, horrible de toute façon, ne voulait plus rien dire.  J'ai essayé de courir juste pour le bonheur de courir malgré la souffrance et le mental qui se battait dans l'eau bénite.  Ça ne m'a pas fait finir la course sur un nuage car je manque peut-être un peu de pratique à courir juste pour le bonheur (encore trop compétitif le vieux mononcle ) mais ça m'a aidé à apprécier le parcours, apprécié d’être là et à penser à autre chose que la souffrance durant quelques moments.  Merci Nathalie,

J'ai pensé aussi à Marly, (ceux qui me suivent connaissent sûrement le blog de Marly), J'ai beaucoup pensé à elle car elle a déjà couru Le marathon de Toronto aux alentours  de 3h35 (mille excuses Marlène si je me trompe un peu), et cette année au marathon d'Ottawa elle aussi elle a connu des ennuis à cause de la chaleur dans son cas ( Blog de Marly, Ottawa 2016, tu étais HOT).  Merci Marlène. Ça m'a fait sentir moins seul et moins creton à rusher comme ça et tu m'as fait avancer de quelques km vers la foutu ligne d'arrivée.
A force d'avancer, on fini par arriver !

Autant j'ai jurée durant mon calvaire que mon aventure de marathonien se terminait au 42,2 ieme km de ce marathon.  Présentement je suis dans le train au retour de Toronto, et je me dis qu'avril prochain est loin, et que je ne peux finir ca sur cette mauvaise performance (il n’y a pas juste les femmes qui accouchent qui oublient vite !).  Je sais qu'un marathon peut aussi être super le fun. Daniel, à l’aide ! Faut refaire un marathon à trois, Josée Prévost et toi, à mémèrer et rigoler tout le long pour refaire mon moral !!!!

Je sais que je suis chanceux de pouvoir courir, 1 km ou un marathon.  je suis content de ne pas avoir abandonné.  Même si j’ai juré plusieurs fois durant celui-ci que c’était mon dernier, je ne pense pas pouvoir m'arrêter sans avoir ma revanche !!!


Je me permets ici de citer Marly car j'adore son commentaire : 
 " Si tu te demandes pourquoi on donne un médaille de participation aux finissants dans un marathon, cours en un et on ira prendre une bière après -:)"

Merci aussi Marly pour la toune,  elle tournait en boucle dans ma tête ...
I won’t give up, no I won’t give in
Till I reach the end
And then I’ll start again
(Shakira - Try everything)

Oui, la bière était bonne après !!!


Merci Josée pour la fds de course, super plaisant et enrichissant de courir avec toi, malgré mon calvaire de fin de course, ce fut une belle fds de musée !
Cheers !

mardi 11 octobre 2016

3, 2, 1... Go Toronto !

Le décompte est plus que commencé, plus que 5 jours avant le Marathon de Toronto.  Mon troisième cet été, et le dernier de la saison.  Peut-être le dernier tout court…

Même si je ne suis pas prêt à mon goût…
Je sais que je  ne suis pas prêt à mon goût, je manque d’entrainement car ces dernières semaines ont été trop occupées pour m’entrainer convenablement et des douleurs chroniques au tendons d’Achille font que j’ignore toujours quand la douleur sera plus intense que le bonheur de courir

Dimanche j’ai couru 5km et j’avoue que je m’ennuie de courir,  Je vais prendre la semaine de congé d’entrainement pour soulager mes talons, mais j’ai vraiment hâte d’aller courir ce marathon.  Non plus pour en découdre avec le 42km, mais pour l’apprécier.   Même si je me dit que je devrais rester à la maison car j’ai trop de travail qui m’attends, j’ai hâte d’y aller pour relaxer durant 42km.  Apprécier chacun de ces km et de chaque personne qui viennent pour nous encourager.  Prendre le temps de respirer à plein poumon.  Avancer tranquillement même si ça fait mal un peu, beaucoup… de temps en temps.  Avancer vers la ligne d’arrivée pour savourer le bien être du dépassement de soi, de l’accomplissement.  Ouais ….!;-)


Super Mamie Nathalie, une mamie qui cours des marathons malgré des problèmes d’arthrite, décrit ses courses comme ceci :
Courir par plaisir pur et simple et laisser la bulle qui se crée dès les premières foulées nous transporter. Se brancher uniquement sur le " ici maintenant " et s'offrir un merveilleux voyage au centre de soi-même. Jamais je n'aurai réussi plus belle et grande introspection ni meilleure thérapie que dans mes " running shoes".


Comme elle le dit si bien, Nous avons tous 2 vies, la deuxième commence le jour où nous réalisons que nous n’en avons qu’une seule

En terminant, je voudrais souligner la super progression de deux amis, ils ont commencé à courir l’an passé.   1km puis 3 km et tranquillement ils ont fait un premier 10km à Ottawa et ensuite 15km à Boucherville cette été.   Dernièrement, ils ont même réussi a parcourir 21 km en entrainement !!!!

J’avoue qu’ils m’ont vraiment impressionné à ne jamais lâcher et à toujours continuer à courir.  J’en ai vu plusieurs commencer mais abandonner après quelques semaines, quelques mois….  Je vous souhaites votre premier marathon chers amis.  Car un marathon ça change une vie…  Cette ultime étape, mythique et magique à la fois apporte tellement une fois la ligne d’arrivée franchi, et ce pour longtemps. !!!


Félicitation Karine et Benoit !