dimanche 30 août 2015

Ce qui se passe dans la tête d'un coureur dans les 10 derniers kilomètres

Pour commencer, merci énormément pour tous vos encouragements et vos félicitations. Je les prends car je n’ai plus de mémoire et il semble que lorsque je me réinscrit, j’oublie comment c’est rough de courir un marathon et quand je suis dedans, je jure de ne plus JA-MAIS me rembarquer dans une épreuve semblable ;-).

Un homme qui a couru 23 marathon me disait : « Un marathon, c’est 32 kilomètres d’espoir et 10 kilomètres de vérité ! » Crisse qu’il avait raison.

Je dois avouer que les 30 premiers kilomètres, ça va relativement bien, c’est pas nécessairement un balade dans le parc mais c’est bien. Mais à chaque fois, c’est les 10 derniers le problème.
Je dois aussi vous dire que je voulais faire le marathon de Québec sans me défoncer. Juste courir à bon rythme et ne pas essayer de faire un temps prédéterminé. Trop chaud un marathon au mois d’août, trop de côte à Québec pour battre un record.

J’ai vraiment l’intention de le courir entre 4h10 et 4h15 et prendre mon temps pour faire les 42.2 kilomètres. On a souvent un petit objectif secret quand on fait une course, mais vraiment pas cette fois. Enjoy the run, not the finish.

Avant de vous laisser entrer dans ma tête, je dois vous expliquer ce qu’est un LAPIN dans un marathon.
Les LAPINS sont des coureurs d’expériences qui sont engagés par les organisateur de la course pour aider les autres coureurs a tenir un cadence défini. On les appels des lapins car ils portent une casquette avec de grandes oreilles collées dessus pour que l’on puissent bien les voir dans la foule. Ils ont aussi un petit drapeau avec inscrit dessus le temps de course qu’ils vont faire. Par exemple il y a un lapin de 3 heures, 3h30, 3h45, 4h00, 4h15 et 4h30.. Donc si vous espérez faire un temps d’environs 4 heures, vous suivez le lapin de 4 heures.
Voici des lapins de course

Aussi dans le texte, quand il y aura 5 petits points (.....), ceci marquera un espace dans le temps. L’action n’est pas en continue.

Maintenant, pour vous situer ou je suis rendu dans la course pour mon récit, je suis rendu au 32ieme kilomètre, après avoir monté la longue côte de 6 kilomètres de long (ooufff) pour monter sur le vieux pont de Québec, on redescend sur le boul. Champlain sur la rive de Québec pour les 10 derniers kilomètres de la course en longeant le fleuve vers le vieux Québec.

Bienvenue dans ma tête pour les 10 derniers kilomètres !
- Hey ,c’est cool, je suis rendu au 32ieme kilomètre, après avoir fait la grosse côte et traversé le pont, je suis toujours en avant du lapin de 4h00 !!!! (vous vous souvenez c’est quoi un lapin ?)

- ma course va bien, lâche pas l’gros. Mais on prend ca relaxe. Il reste encore 10 kilo.

- Ouf ! ouein, le mur du 30k commence à me rentrer dedans. Les jambes commencent à être raide ….. voyons, le panneau du 34 ieme ou 35ieme kilomètre devrait arriver. Ça fait longtemps me semble….. Crisse c’est pas le panneau de 35, c’est seulement le panneau de 33kilo ! Ça veut dire qu’il me reste encore 9 kilo !!! Ché pas si je vais arriver à tenir le coup, je commence à manquer d’énergie…..

Un sourire pour le photographe,
j'ai pas souris souvent rendu là !
- Enfin de panneau de 34 kilo. Câline que j’ai le goût de marcher, j’ai plus de jambe. Les cuisses sont raides comme du ciment…. Faut pas que je marche, il faut continuer. Je suis en avant du lapin de 4 heures. Peut-être que je vais finir ma course en moins de 4 heures !!! WOW !!!

- J’ai juste envie d’arrêter de courir, je veux marcher un peu. Non ne marche pas, on continue encore un peu….. Câline les gars en avant de moi se mettent tous à marcher, je ne dois pas arrêter. Arrête pas l’gros….

- Kilomètre 35. Ca commence vraiment à etre de plus en plus dur, même si le chemin va en descendant, je dois forcer pour avancer, je n’ai plus d’énergie, encore 7kilo. Aucune idée comment je vais faire pour me rendre au bout….. Je veux marcher, non faut pas, continue, continue….





- Le kilomètre 36 qui n’arrive pas, on dirait que les kilomètres s’étirent, ils sont de plus en plus long. Non, ne pas marcher non ! Je veux marcher, il faut que je marche, je vais tomber en pleine face…. Non arrête pas, essaie encore un peu. Enfin le kilomètre 36 arrive. Plus que 6 kilo.

- Ça ne se terminera jamais !!!! 

- Plus jamais je vais faire un hostie de marathon, je vais mourir. Le cœur veut me sortir de corps…. Je cancelle le marathon de Toronto, juré je n’y vais pas. Je veux marcher, je veux arrêter…. Je vois le kilomètre 37 ENFIN !!!

- Quelqu’un me crie, « Lâche pas! Il reste juste 5 kilomètres !!!!! »

- NON Crisse, IL RESTE PAS 5 KILOMETRES, IL RESTE 5.2 KILOMETRES !!!!! Je ne sais même pas si je vais être capable de courir encore 100 mètres, comment je vais faire pour courir 5 kilomètres !…. Marcher svp, marcher svp…..

- Même si j’essaie de continuer à courir, je sens que mon cerveau veux arrêter mes jambes malgré moi. Je dois forcer pour combattre mon cerveau. Je me mords les lèvres pour ne pas penser à arrêter et à continuer à courir…. Il en reste moins de 5 kilo Pat, lâche pas. Tu es encore en avant du lapin. Tu vas arriver en moins de 4 heures, lâche pas crisse, avance! Avance! …… Les 4 coureurs en avant de moi se mettent à marcher tous en même temps, ils sont brisés. Je dois me forcer pour les contourner, j’ai même pas assez de jus pour faire le tour. Continue….. pense à autre chose….fuck mon ipod me lâche, il a pris l’eau quand je me suis arrosé plus tôt avec un verre d’eau !!!! plus de musique pour garder mon esprit occupé….. Faut pas arrêter, faut pas arrêter!!!!

- Kilomètre 39. NON !!!! PAS VRAI. Le lapin de 4 heure me dépasse…. NNNNNOOOOOOON !!!! Je n’ai pas rushé tout ça pour me faire dépasser à trois kilo de la crisse de fin. J’essaie d’accélérer pour le suivre. Au moins je serais pas loin du 4 heures.

- Soudain j’entends le lapin de 4 heure dire à un autre coureur qu’il est en avance. A ce rythme-là, il devrait arriver vers 3h58min. QUOI !!! il reste 3 kilo et j’ai deux minutes d’avance !!!!! GO! GO! GO! Le vieux mononcle, il y a un faux plat en descendant. J’en profite pour essayer d’accélérer (je ne sais pas comment !!!!) mais j’arrive à me placer en avant du lapin…. Faut pas lâcher….. Crisse les jambes sont dur, les cuisses ne veulent plus plier. Continue, continue….faut pas arrêter….
- On passe le panneau du 40 kilomètres, il en reste deux. Encore douze minutes de course. Impossible, je ne tiendrais pas encore 12 minutes. Il faut tenir. Je me mords les lèvres, me taper sur les cuisses pour les faire réagir.

- On passe le dernier point de ravitaillement d’eau. Je n’ai même pas l’énergie pour lever le bras pour prendre un verre de gatorade. Je suis complètement crevé. De tout façon, ce dernier verre de gatorade ne m’aidera pas à finir la course….

- Encore 1.5 kilomètres à faire. On tourne au bout du boul. Champlain vers la place du vieux quai !!!! CRISSSE UNE COTE !!!! Non pas une côte pour finir. Je vais crever icitte…. Continue, continue, force, force !!!!

- Environs 700 mètres. Je vois la ligne d’arrivée !!!! Plus j’avance et plus on dirait que le ligne d’arrivée s’éloigne…. Derniers 500 mètres qui ne finit plus. Je ne profites même pas de la fin de la course, Les gens crie pour nous encourager mais ca ne me fait rien. Plus de motivation. Mon esprit est vidé, plus capable de saluer les gens qui m’encourage. Je vois mon beau`f, ma sœur et ma blonde qui a fait un effort incroyable pour venir m’encourager à Québec et ce jusqu'à la ligne d’arrivée. Je les salut et ça me redonne un sourire. (Ma blonde me dira par après que j’avais vraiment l’air a pu trouvé ça drôle pantoute!!!)

- A environs 100 mètres du finish, je vois le cadran officiel de la course qui affiche 3 :58 :37 !!!! Crisse, je ne veux pas 3h59, JE VEUX 3h58 ! Il me reste 20 secondes pour attraper la ligne d’arrivée. J’ignore d’où vient l’énergie mais j’arrive à accélérer (voir photos du finish comme preuve !!!) et je donne tout ce qui me reste dans un sprint de la mort. Je passe la ligne d’arrivée a 3 :58 :55 secondes !!!!!

FINI !!! J’ai terminé. Je me jette à terre, m’assoie sur le trottoir 3 pieds passé la ligne d’arrivée. Pas question de faire un hostie de pas de plus. Je suis complètement vidé, exténué au vrai sens du terme. Pas juste pas mal fatigué, Il ne me restais plus aucune énergie. Completly shutdown. Je n’aurais probablement pas pu faire 1 ou 2 kilo de plus sans m'effondrer. les jambes molles et un peu étourdie.
Merde, je me suis arrêté droit devant le stand des paramédics. Ils viennent directement vers moi :

-« Ca va Monsieur ? »
Oui oui !!!
- « Voulez-vous de l’eau ? »
Oui SVP !!!!

C’est pas vrai que je vais sortir d’ici sur une civière !!! On demande de circuler. De ne pas rester là. Je me relève, je marche un peu mais je marche comme un gars saoul. Une autre paramédic un peu plus loin me surveille du coin de l’œil. Je lui fais signe que je marche croche, mais je suis OK. Je suis lucide et pas en train de perdre connaissance. Elle me laisse aller.

Je vais rejoindre mes supporteurs sur le bord de la clôture. J’avoue que je me tiens après la clôture durant quelques minutes car j’ai encore les jambes trop molle. Ma blonde me dis qu’elle ne m’a jamais vue ainsi et que j’étais pas loin de perdre connaissance. Je m’apercevrais plus tard que je n’ai presque pas bu d’eau durant le parcours et que je suis déshydraté. Le ciel était nuageux durant la course, donc on ne sentait pas une grande chaleur mais à 90% d’humidité, j’ai perdu beaucoup d’eau.

Je dois avouer que c’est vraiment, mais vraiment dur comme épreuve. Et je n’ai aucune réponse à savoir pourquoi je veux participer à une autre course du genre sauf un certain besoin d’aller à la limite et même au-delà de soi-même et d'avoir à se battre pour chaque pouce à franchir dans les derniers kilomètres. Il faut vraiment faire un marathon pour pouvoir ressentir ce qu’est vraiment cette épreuve.

De l’excitation du départ, des encouragements de la foule et des autres coureurs sur le parcours, jusqu’à la limite de tout son énergie, de son endurance et de son mental pour franchir les 10 derniers kilos. C’est une expérience magnifique et en même temps une épreuve brutale pour soi-même. Je suis très très fière de ma dernière course. Avoir bataillé si fort, à l’extrême de ma force mental et avoir finalement battu le mythique chrono de 4 hre. Pour le vieux mononcle, c’est vraiment un exploit que je n’avais pas mis dans mon bucket liste, car jamais je n’aurais pensé réussir ce chrono.

Premier marathon sous les 4 heures !!!!
Pas pire pour un vieux mononcle 


Si j’ai la santé et la chance de participer à une autre marathon dans ma vie, je vais me permettre de ralentir un peu dans les derniers kilomètres et permettre à mon mental d’apprécier le décor et de relaxer un peu…. Mais sans pour autant arrêter de batailler un peu ;-)

Sur mon bucket liste, je vais ajouter de faire un jour l’un des 5 grands marathon (boston, new-york, chicago…) C’est sûr que je n’ai pas la vitesse requise pour me qualifier pour ces marathons, il me reste par contre les tirages au sort pour essayer de participer à une de ces courses prestigieuses. Me lancer avec 50,000 autres coureurs fous pour encore une fois essayer de me rendre au bout d'un marathon en me disant dans les 10 derniers kilomètres : « S’tie, pu jamais je vais faire une autre marathon …;-) »


En résumé, ma meilleur course et ma plus pénible et de loin. Je me suis battue au-delà de ma limite. Je n’ai pas abandonné et j’ai réussi à battre le fameux 4 heures.

Mon premier marathon sous les 4hre

Quelques stats !

J’ai terminé 467ieme sur 1300 coureurs total !!!!
Je suis 65 ieme sur 202 dans ma catégorie d’Age !!!











Pas pire pour un vieux mononcle !

lundi 17 août 2015

Le vieux mononcle persiste et signe

Et oui gang, le vieux mononcle sera sur la ligne de départ du Marathon de Québec en fds !
Super Jean, mon beau'f  super supporteur !


Je serai accompagné par ma belle Jocelyne et mes valeureux supporteurs Sylvie et Jean.

Ca c'est ma p'tite soeur à moi.  

Et oui, un autre 42k a affronter.  42k c’est une longue distance et chaque kilomètre a quelque chose d’unique.

Au départ, c’est l’euphorie, l’excitation d’affronter la distance mythique du marathon.  Vient ensuite le challenge mental qui commence quand on passe le 20 ieme kilo.  Les douleurs et les crampes du 30 ieme et le défi mental pour terminer la course.

Reste ensuite pour finir la délivrance et l’extase des derniers 500 mètres.  Les 
derniers 500 mètres qui passent trop vite.  Le feeling de la ligne d’arrivée et de l’accomplissement qui passe et disparaissent en ces trop rapides quelques secondes du finish line.  Il faut donc apprécier chaque kilomètre avec joie (et douleurs) car chaque kilo que l’on passe sont derrière nous et ne reviendront plus ;-)

C’est fou comme la première chose que je veux quand je fini un marathon, c’est ma médaille.  C’est la seule chose qui me restera une fois les crampes disparues comme souvenir de mon défi avec moi-même.  D’avoir défier le 42.2k avec les obstacles du parcours (trous, chaleurs, cotes), ses poisons (et j’ai nommé l’acide lactique !), ses pièges ( et oui, le fameux mur du 30k !)  et résisté à l’abandon à chaque fois que mon corps me demande d’arrêter.  
 J’ai lu quelque part qu’un marathon c’est 75% mental et 25% physique.  Ben je crois qu’il a avait raison.  

Il y a ce quelque chose au trois quart de la distance qui te fait toujours surgir la question « Pourquoi je fais ca !!!! »  Et c’est à ce moment que tu réussi ou tu abandonnes.  Mais l’abandon n’est pas une option.

On se revoit au fil d’arrivée !!!
















Pour nous deux mon bébé !

dimanche 17 mai 2015

Le vieux mononcle remet ca!

L’automne dernier, je m’étais donné comme défi d’arriver à franchir la ligne d’arrivée d’un marathon.
42 kilomètres de pur plaisir qu’ils disaient !!!

Je ne suis pourtant pas de nature masochiste, alors pourquoi vouloir souffrir à ce point!  Ne vous fiez pas aux apparences, même si la course à pied semble inoffensive, elle recèle son lot de what the fuck!

Tout avait bien commencé lors de ma course l’automne dernier.  Transporté par l’énergie des milliers d’autres coureurs et appuyé par mes 3 valeureux supporteurs,  j’ai parcouru mes 25 premiers kilomètres sans trop de problème. 

The BEST  beau''f supporter EVER !
La fatigue et la douleur ayant fait peu à peu leur apparition, l’excitation de courir un marathon a fini par se dissiper.    Le petit terroriste dans ma tête a alors commencé à faire son travail avec sa petite voix qui disait : « Arrête, ça fait mal partout ! Tu seras pas capable de te rendre au bout. Tu cours comme une tortue. T’es juste un vieux mononcle, t’as pas d’affaire icitte. C’est dur.  Y’a des côtes en sale. Trop de vent… pas assez de vent.  Trop chaud. Tu vas mourir. J’ai mal aux mollets,  mal aux pieds, mal aux orteils, mal au ventre, mal au pouce…. Pis manger de la poutine la veille ça porte malheur…  Alouette… »

Et c’est à ce moment-là que Jack Bauer est venu à ma rescousse ;-)…. Ben disons que j’ai pensé à lui…. « On ne négocie pas avec les terroristes » qui disait. .  C’est alors que j’ai monté le son de ma musique pour enterrer la voie du petit terroriste dans ma tête et j’ai continué ma course vers l’inutilité. 

Enfin arrivé au 40ieme Kilomètre.  Je pensais bien qu’à ce stade, c’était pour me transporter et me redonner de l’énergie…. Mais non, j’étais plutôt découragé de savoir qu’il me restait encore 2.195 kilomètres  à parcourir.

Dur dur un premier marathon, surtout
avec cette chaleur !!!

Finalement, rendu à 500 mètres de la fin, j’ai enfin vue ma blonde, ma sœur et mon beau-frère qui étaient venu pour m’encourager à ne pas abandonner. Ma blonde m’a crié  - « Tu es arrivé ! Tu as réussi !  ;-) ». Cette simple phrase qui résonne encore aujourd’hui dans ma tête  m’a donné l’énergie et le plaisir de parcourir les centaines de mètres restants. 

Quand j’ai enfin franchi la foutu ligne d’arrivée au parc Lafontaine, j’ai levé le poing en l’air comme si je venais de remporter le marathon. Je dois vous dire que la ligne d’arrivée et le plus belle endroit sur la terre quand on court un marathon. Mon rang final: 2321e / 3561. Pas exactement un champion. Mais j’étais désormais un marathonien. En supposant qu’on puisse revendiquer ce titre après un seul marathon.

Les jours suivants, alors que j’avais de la difficulté à marcher et à descendre les escaliers (surtout descendre les #?#?!! /$%/% »/ » d’escaliers). Je me suis juré de ne plus participer à ce genre d’épreuve.  Plus jamais de marathon.  Ça reste toute une épreuve pour du monde ordinaire, même un peu malade sur les bords.  N’importe quel idiot peut courir, mais ça prend un idiot un peu spécial pour courir un marathon.

Mais une fois la douleur dans mes jambes disparue, je me suis fait prendre à rêver d’essayer de répéter l’exploit. Je voulais me prouver que le premier n’était pas juste un coup de chance… et je voulais me donner un raison de continuer à m’entrainer.  Voir ou mes jambes et ma tête sont capable de m’emmener. Et ce, même si mon corps n’est pas toujours d’accord avec ma tête.

Courir entre 120 à 180 kilomètres de jogging par mois en entrainement, c’est pas toujours drôle. Mais chaque pas, chaque foulé que je fais, je le fait en me disant que je piétine la maladie, sa souffrance et ses conséquences.  Pour garder la forme et surtout pour aider ma blonde que j’aime.

Le vieux mononcle sera donc présent sur la ligne de départ du marathon d’Ottawa dimanche le 24 mai prochain.  Pour clore mes 50 ans sur un marathon.  Mais aussi pour faire encore 52,500 foulés durant les 42 kilomètres pour piétiner  une autre fois la maladie avant de franchir la ligne d’arrivée ! 

Et ceci pour Jocelyne, Gisèle, Pauline,  Jean-Paul, Gilles, Danielle, Johanne, Marthe, Claude, Robert, René, Jean-Guy ….


Comme dirait Michel, C’est pas parce que c’est vieux, que c’est plus bon !

Patrice

PS. Oh! pour la poutine… C’est même pas vrai que ça porte malheur ;-)